Let's Go to...Bali/Lombok

Nous continuons notre progression vers l'Est, séjournons deux jours à Amed, petit village côtier où nous expérimentons le snorkeling. L'eau y est clair et les poissons de toutes sortes fusent: Poissons perroquets, papillons, sifflets ou encore platax s'affairent dans les coraux aux dessus desquels nous nageons, à seulement quelques mètres du bord.

Puis nous prenons un fast boat (dont on a encore largement négocié le prix) et quittons Bali ( déjà!) pour nous rendre sur les îles Gilis, ma dernière étape avant de rejoindre le village de Kuta à Lombok et d'entamer la seconde partie de mon voyage.

En trois quarts d'heure à peine nous débarquons par grand soleil sur un petit coin de paradis: eaux turquoises, magnifiques plages de sable blanc bordées d'arbres, de petits bars et restaurants le long de la plage qui mettent l'ambiance en journée et en soirée : nous sommes à Gili Trawangan, la plus grande des 3 Iles Gilis (Gili Meno et Gili Air sont plus petites et peu animées). Pas de véhicules ici, tout le monde se déplace à vélo ou à l'ai de de petites calèches tirées par de petits poneys indonésiens.Bon ne nous leurrons pas, un tel eden attire les touristes, et nous croisons ici beaucoup de touristes, dont une quantité non négligeable de français. Les indonésiens s'en amusent et nus lancent des "Salut, comment ça va" avec un accent plus ou moins compréhensible selon les cas. Après un rythme de visites et de découvertes intensif à Bali, cela nous permet également de nous reposer un peu et de profiter du snorkeling avec nos masques et tubas. Au bout de quelques jours, nous croisons enfin mon graal, un grosse tortue marine qui remonte à la surface pour respirer.

La claque visuelle, et je pèse mes mots, va encore au delà de mes espérances. je suis la demoiselle qui se laisse admirer à distance raisonnable (et a contre-courant s'il vous plaît). Je suis aux anges, je n'ai pas bassiné certains d'entre vous avec les turtles pour rien!!

Le soir nous dînons sur une petite place de marché ou l'on grille mais, poissons fraîchement pêchés et autres aliments sur des barbecues. C'est bon marché, toutes les nationalités s'y croisent dans un joyeux melting pot (ou potes?).

Mais voici déjà mon ticket booké, après-demain, nous sommes le 21 avril. Ma route se sépare de celles de mes compagnons. Cécile et Gérard vont grimper avec courage le difficile mont Rinjani qui est vers le nord de Lombok, Charlotte part découvrir les îles de Komodo et Flores, et je me rends pour ma part à Kuta Horses, mon ultime destination, pour enfin poser mon sac et démarrer mon activité d'accompagnatrice de tourisme équestre. Mon prochain article sera dans quelques jours, lorsque je serais installée là-bas.

A bientôt donc pour cette nouvelle vie :)

Nous ne pouvions quitter Ubud sans faire un petit tour par la Monkey Forest, sorte de sanctuaire comprenant un temple dédié aux singe.

s dans un magnifique espace arboré. Les singes y vivent en liberté De bon matin avant notre départ, nous partons à leur rencontre, en tenant bien nos appareils photos toutefois car beaucoup de locaux nous ont avertis sur les tendances chapardeuses de nos amis poilus.

Tandis que nous visitons les environs d'Ubud, nous découvrons également plusieurs villages environnants qui témoignent du savoir-faire balinais en terme d'artisanat:

Nous visitons dans un premier temps Mas, village truffé d'ateliers de sculpteurs sur bois. S'offrent alors à nous des pièces très variées, masques, sculptures religieuses ou décoratives, parfois à même le tronc d'un arbre encore vivant.

Puis nous parcourons les ateliers de Celuk, village réputé pour le savoir faire de ses orfèvres qui travaillent quasi exclusivement l'argent. Toutes les enseignes proposent de réaliser des bijoux ou objets divers en argent sur commande, sur simple présentation d'un dessin. Selon le dessin, il est possible de récupérer l'objet finit entre deux jours et une semaine après la commande: rapide et redoutablement précis.

A Ubud, nosu découvrons aussi les sculpteurs sur pierre et Cécile s'essaye au batik, technique traditionnelle de d'inpression des étoffes, qui, soit-dit au passage, à été classée en 2009 au patrimoine mondial de l'Unesco.

Le principe du batik consiste :

1. à dessiner sur le tissu le motif final à reproduire (cette opération n'est pas indispensable)
2. à protéger des zones du tissu contre la coloration par l'application de la cire chaude
3. à appliquer des couleurs - par trempage dans des bains de teinture / ou en peignant des teinture directement sur le tissu
4. à recommencer les opérations 2 et 3 successivement pour chacune des couleurs en allant des couleurs claires aux plus foncées
5. à la fin : à ôter la cire, soit avec un fer à repasser, soit par trempage dans l'eau bouillante.

Nous discutons longuement avec Nyoman (encore un), le professeur de batik passionné, qui a fait quatre ans d'école d'art à Denpasar. Il est le type même du balinais inspiré par les traditions de l'île et nous en apprend beaucoup sur leur philosophie. Nous prenons beaucoup de plaisir à cette conversation, tout comme lui apparement, puisqu'il souhaite à notre départ que nous revenions à Bali, pour qu'il nous emmène voir un Balian ( sorte de sage guérisseur balinais). Qui sait, le rendez-vous est pris?

Et oui, réseau difficile donc il faut diviser les articles pour poster plus de photos!!

Cérémonies et Temples balinais

Contrairement à Java qui est majoritairement musulmane, Bali est une île où l'hindouisme est omniprésent, et où une tradition animiste se perpétue. Elle est surnommée «L'Ile des Dieux », et nous comprenons vite pourquoi : partout sur notre route nous croisons des temples de tailles et d'architectures variables, dédiés aux divers dieux et divinités vénérés ici.

Le quotidien des balinais est également très marqué par les rites. Où que nous soyons, chaque habitation, boutique, restaurant ou bâtiment quel qu'il soit possède une statue représentant un Dieu ou une divinité sur laquelle sont déposés des offrandes de fleurs et feuilles tressées, de riz et d'encens, à l'endroit même où nous autres européens nous contentons de mettre une boîte aux lettres (nous n'avons décidément pas les mêmes préoccupations). Partout où nous marchons, nous croisons tous les 5mètres une offrande faite de petits riens déposée à même le sol, si bien qu'il nous faut regarder partout où nous marchons pour ne rien écraser.

Ici, c'est la fin de la saison des pluies (ce qui nous a valu certaines «surprises » de la météo certains après-midis). Pour célébrer la fin des moussons, nous avons la chance au fur et à mesure que nous visitons les temples d'assister à de grandes cérémonies. Au temple de Besakih, l'un des plus importants de l'île, les balinais arrivent de partout les bras chargés d'offrandes pour prier dans les différents monuments du temples dédiés à Shiva, Vishnou ou encore Brahma, pour s'attirer différents bienfaits pour la saison à venir et la bienveillance de ces Dieux.

De même, au magnifique temple de Tanah Lot, l'un des plus vénérés puisqu'il est situé sur une presqu'île près d'une crique où de grosses vagues viennent s'écraser, nous assistons à une cérémonie sur la plage.

Nous visitons également le temple de Tirta Empul dont les sources sont connues pour être sacrées. Les indonésiens y déposent des offrandes prient devant l'eau qui jaillit puis s'en aspergent et se baignent dans le bassin.

Même au retour de l'une de nos excursions en voiture, nous nous arrêtons et suivons une très longue procession de femmes portant sur leurs têtes des plateaux chargés d'offrandes: nous comptons parfois 7 étages de fruits, gâteaux, œufs, fleurs superbement ornés sur la tête de ces dames qui avancent tout en nous adressant des sourires bienveillants. Des enfants les suivent en courant, les plus grands ( parfois pas très grands quand même) portant les plus petits. Tout le monde rentre dans le temple, s'installe et prie.

Tout en contemplant ces cérémonies, je ressens un profond respect, pour ces personnes qui comprennent tellement mieux que nous le sens du bonheur et du lâcher prise....elles m'offrent un peu de leur sérénité à chaque cérémonie, et je leur doit un grand merci.

Pour le plaisir des yeux, et parce qu'une image vaut bien meiux que toutes les descriptions, voici quelques unes des merveilles de la nature rencontrées ici. 

• La plage de Sable noir de Lovina, au Nord de Bali

• La cascade de Jemban, au Nord de Bali également

• Les rizières de Tirta Ganggah, à l'Est de Bali, à 10 min de la plage d'Amed

• La plage d'Amed ce matin au lever du soleil, d'où je vous écris actuellement

 Après 5 jours intensifs à Java, nous arrivons au Nord de Java, sur la plage de sable noir du village de Lovina, où nous ne resterons qu'une journée, le temps d'une excursion en scooter avec nos deux couples de français, et Gérard le moniteur de plongée pour découvrir la luxuriante campagne environnante et les cascades qui s'y cachent.

Puis le petit groupe s'éclate, d'un côté les couples partent vers Lombok tandis que nous nous rendons à Ubud, la seconde plus grande ville de Bali située au centre de l'Ile. Nous y séjournons 4 jours et louons une voiture pour deux jours tant il y a à découvrir dans la ville et aux alentours.

Les marchés aux mile couleurs où les balinais enjoués alpaguent les touristes européens vendent absolument de tout, entre les traditionnels sarongs et les vêtements en batik et en soie, les bijoux et objets faits de bric et broc, (bois, coquillages tissus), des objets de souvenirs parfois improbables, des fruits exotiques variés, juteux et délicieux (même les fameux durians interdits à l'exportation à cause de leur odeur....persistante et quelque peu désagréable).

 Nous nous entraînons ici encore à l'art de la négociation pour obtenir quelques souvenirs à bon prix, un jeu qui amuse beaucoup les vendeurs, qui testent notre savoir faire et nous font les yeux doux pour obtenir 1000 rupiah de plus (un peu moins de 10cts d'Euros), « pour le business » selon leur argument. Nous nous prenons au jeu et rions avec la plupart d'entre eux. Notre meilleur souvenir de négociation sera sans doute notre rencontre au temple Besakih avec la petit Vista, qui, à 6 ans, parle déjà 6 langues (sisi, nous en avons testé 5 en plus de son indonésien natal), et s'est révélée être une redoutable vendeuse de cartes postales. Une chipie qui ira loin et nous laisse un souvenir attendri. 

A Bali plus encore qu'à Java, chacun nous renseigne et prend plaisir à nous expliquer quel est le meilleur chemin pour aller à tel temple, ou à nous décrire un aspect de la vie et des traditions balinaises. Par exemple, nous nous rendons vite compte que la plupart des indonésiens ont le même prénom. Nous apprenons donc que, par tradition, les Balinais appellent leur premier enfant Wayan, le second Made, le troisième Nyoman, et le quatrième Ketut, qu'il s'agisse de garçons ou de filles. Vous avez un cinquième enfant? Alors la série recommence, celui-ci s’appellera également Wayan. Beaucoup se voient donc attribuer des surnoms pour faire référence à leurs caractéristiques physiques et les distinguer.Wayan Kecil désignera donc un Wayan de petite taille. Cependant et bien heureusement, nous avons eu l'occasion de croiser d'autres prénoms qui varient un peu et nous permettent de mieux nous y retrouver.

Grâce à la voiture, nous allons pouvoir visiter les temples alentours et assister à des cérémonies, voir les paysages et les rizières, et les villages d'artisans (sculpteurs sur bois, pierre, confection de bijoux en argent, de batik ou de masques pour les danses traditionnelles.

Un article sera consacré à chacune de ces découvertes pour tenter de ne rien oublier.

Après quelques jours dans les montagnes de l'Est Javanais sans Wifi dans des losmen situés dans de petits villages, je peux enfin vous faire part de toutes les beautés admirées. Nous avons choisi un tour organisé par une agence car nous craignions de ne pas avoir le temps de voir les deux volcans. Nous faisons ainsi route avec deux couples de français proches de la trentaine, un couple de canadiens et un moniteur de plongée, également français.

Samedi matin, nous partons tôt pour aller traverser la mer de sable et grimper au sommet du cratère du volcan. En bas de la mer de sable, de nombreux poneys indonésiens permettent aux moins courageux de monter sans difficulté. Il faut dire qu'aujourd'hui, leur aide est appréciée des touristes puisque la saison des pluies, qui devrait pourtant être finie, nous joue des tours. Nous choisissons l'option «a pied» et arrivons au sommet trempées mais heureuses de l'avoir fait, bien qu'un peu déçues par la vue qui doit être encore plus spectaculaire par beau temps.

Nous nous rattrapons au petit déjeuner une fois rentrées à notre losmen car le temps s'est enfin dégagé et nous offre une splendide vue sur la mer de sable et sur le volcan. De quoi nous rattraper sur les photos.

Nous reprenons bien vite la route car nous devons nous rendre tout au bout de Java pour voir demain le volcan Kawa Ijen et son lac de soufre.

De même, ce dimanche nous nous levons à 4h pour aller grimper les 3km qui nous séparent du sommet du Kawa Ijen. Une montée dans la fraîcheur matinale de la jungle qui recouvre le volcan que nous apprécions d'autant plus que ça grimpe assez raide : un cratère avec un lac de soufre, ça se mérite!

Aux deux tiers de notre parcours et alors que nous fatiguons un peu, nosu arrivons à une cabane servant de lieu de stockage aux porteurs de soufre qui descendent du mont. L'un des porteurs nous explique que leur charge par trajet se situe entre 60 et 80 cm. Nous testons de soulever les paniers, et parvenons à peine à les décoller Un travail des plus physique, qu'ils effectuent avec le sourire. Ces porteurs de soufre sont exposés à la fumée incessante du soufre du cratère, ce qui réduit considérablement. Une leçon d'humilité comme on en prend peu. Notre respect forcé et nos forces retrouvées, nous franchissons le dernier kilomètre qui nosu mène à notre récompense.

Notre récompense va au delà de nos espérances. Jamais je n'ai été autant émue par un paysage. Les coulées de lave orangées à cause du soufre, un cratère profond, le lac d'un turquoise clair étonnant, le soufre jaune contrastant avec e lac et dégageant une large fumée blanche, la vallée d'un vert profond de l'autre côté du cratère nous offrant le spectacle tout aussi magnifique des monts alentours dans la brume du petit matin. Le souffle coupé, nous restons un moment en haut, tantôt hypnotisées par le spectacle, ou ne pouvant nous empêcher de prendre des photos. Nous redescondons, pour ma part le coeur plein d'une joie pure et profonde que je ne sais exprimer. Amoureuse de la nature, plus que jamais, j'ai hâte de continuer le voyage et de découvrir d'autres splendeurs de ce pays. Nous remontons dans le bus, prenons le ferry, et sommes ce lundi soir au nord de Bali, à Lovina, plage de sable noir.

Java me laissera un souvenir magnifique, plaçant la barre très haut. Bali a, paraît-il, de nombreux trésors à nous offrir. Promis, je vous les fais partager bientôt.

Nous voici donc parties pour visiter ce matin le temple bouddhiste de Borobudur, considéré comme l'un des plus impressionnants d'Asie, et classé au patrimoine mondial de l'Unesco (je me devais de le souligner pour mes amis bellifontains). Nous découvrons ce grand édifice perché sur uen colline au milieu d'un superbe parc, comprenant 7 étages ornementés de fresques relatant la vie de Bouddha, et représentant les 7 palliers de la vie pour atteindre le nirvana. Au dernier étage, de très nombreuses petites stûpas ( sortes de petites cloches en pierre volcanique) renferment une statue de Bouddha assis, contemplant l'horizon bien à l'abri. Les locaux s'empressent d'ailleurs en bas du temple de vous proposer d'acheter une petite réplique de ces stûpas dont on peut soulever la cloche et découvrir «l'habitant». Nous sommes émerveillées par le travail de cette gigantesque œuvre, d'autant que celle-ci a été construite en 100 ans et finalisée en 850. Le sommet offre une vue époustouflante sur une végétation luxuriante typique de ce pays, et l'on est tenté de laissé aller son esprit devant un tel spectacle en s'installant a côté de l'un des Bouddhas assis qui a perdu sa stûpa, sans doute avec le temps.

Le temps de savourer un délicieux Nasi Goreng, la grande spécialité indonésienne (riz frit mélangé avec des légumes et de l'oeuf ou du poulet) accompagné d'un jus de fruit frais (les indonésiens les préparent devant vous avec le fruit choisi, quel qu'il soit), et nous filons vers notre second rendez-vous de la journée: Le ou plutôt les temples hindous de la plaine de Prambanan, elle aussi classée au patrimoine mondial de l'Unesco.

Cette fois, nous ne sommes pas face à un seul édifice mais à une plaine de sable noir ou trônent les 8 temples principaux de cet ensemble, construits à la même époque que Borobudur, pour célébrer la gloire de la dynastie Hindoue.

Chacun de ces temples est dédiée à une divinité propre, celui du sud pour Vishnu, celui du nord pour Brahma, et le plus imposant, le Candi Rara Jonggrang (du nom d'une princesse légendaire) est dédié à Shiva. La magie de ce temple ne réside pas tant dans la grandeur des monuments que dans l'infini détail des fresques racontant les légendes hindoues, dans les recoins, les portes étroites, etc. Nous flânons un moment, émerveillées par les détails de ces mille histoires que nous content ces fresques anciennes et leurs personnages, regrettant seulement de n'en pouvoir saisir toute la complexité. Je vis un moment hors du temps, dans un lieu semblant sorti d'un rêve.

Mais la nuit tombe vite en Indonésie, et il nous faut rentrer car demain nous partons dès 8h: une grosse journée de bus nous attends, direction la route des volcans de l'Est javanais.

Petite parenthèse culinaire ( eh oui, un pays se goûte aussi), nous profitons de notre soirée pour nous régaler de spécialistés indonésiennes, dans un petit resto bien nommé Superman :). C'est assuré, en indonésie le riz et le poulet sont rois, mais ils savent si bien l’accommoder de saveurs variées que nous ne nous en lassons pas (je ne sais pas si j'en dirais toujours autant dans 5 mois, l'avenir le diras). Autre découverte suprenante, le jus d'avocat au chocolat, (oui oui, j'ai l'esprit aventurier à ce point-là,;) ): cela n'a ni le goût de l'avocat, ni celui du chocolat, ça suprend les papilles puis rappelle vaguement un goût de marron glacé (allez savoir pourquoi). Verdict: Je suis addict, et je pèse mes mots, une chose est sûre, c'est un délice auquel je goûterais souvent!!

A bientôt pour les volcans

Hello a tous, voici déjà 5 jours que nous sommes à Java et déjà tant de choses se sont déroulées. A notre atterrissage à Jakarta le 5 aux alentours de 9h du matin, nous devions prendre un train direction de Yogyakarta (ou Jogjakarta comme disent les indonésiens, chacun ayant finalement sa propre prononciations), au centre de l'Ile. Arrivées à la gare, nous nous rendîmes vite compte que seulement trois trains s'y rendaient : Nous avions raté le 1er, le suivant partait à 18h30 d'une autre gare. Quitte a attendre, nous prendrons ce train, mais nous voilà parties pour 8h d'attente dans une ville ou tout est excentré. Une fois arrivés à la bonne gare, nous rencontrons heureusement un indonésien qui nous aide a comprendre la fréquence des transports et la durée des trajets ici: il va désormais nous falloir inclure largement ces temps dans notre emploi du temps!

Assises sur nos sacs pendant des heures, nous voici introduites au merveilleux accueil des locaux: tout sourire, notre nouveau «guide» se montre prévenant et respectueux, nous questionne sur nos vies en France et nous aide en tout, jusqu'à ce qu'enfin nous puissions prendre notre train. De même, une fois installées, plusieurs voyageurs viennent nous interpeller ou nous prodiguer leurs conseils pour nous diriger une fois arrivées. Neuf longues heures de train plus tard, nous sommes enfin a Yogyakarta: il est 4h30 du matin.

Dans la rue, même à cette heure, de nombreux indonésiens somnolent dans leur Tuk-tuk, d'autres sont assis à même le sol et discutent.

Chacun nous répond de façon enjouée et empressée pour nous aider à nous diriger, mais nous nous rendons compte bien vite du revers de la médaille: les indonésiens sont si gentils que, lorsque vous leur posez une question, plutôt que de vous décevoir en admettant qu'ils ne savent pas vous répondre, ils sont prêts à vous affirmer n'importe quoi! A 4h du matin et chargées comme des baudets, nous parvenons tout de même à en rire et finissons par trouver une guest house.

Une douche, et deux heures de sommeil plus tard, nous voici de nouveau sur le pied de guerre avec trois objectifs: changer de losmen (celui où nous avons atterri cette nuit est bien trop cher par rapport à la qualité), rejoindre Cécile, une voyageuse engagée dans un tour du monde de 6 mois, que nous avons rencontré par un site spécialisé et qui a prévu de faire le même circuit que nous, et préparer notre journée de visite des temples. Nous nous déplaçons simplement dans le losmen voisin du notre, bien plus coquet et accessible, et en profitons pour nous promener un peu dans les rues de Yogyakarta. Nous découvrons une ville aux milles couleurs, ou l'agitation règne, entre les Tuk-tuk qui vous invitent à monter, les calèches tirées par des petits poneys indonésiens et bien sûr les innombrables scooters qui transportent tout et n'importe quoi (une famille entière, une cargaison de volailles ou encore de gros bidons d'eau). Enthousiasmés par notre blancheur européenne, beaucoup d'indonésiens nous demandent de poser avec eux le temps d'une photo ( une pour chacun cela va sans dire), et nous gratifient d'un «Bonjour » avec un fort accent dès qu'ils comprennent que nous sommes françaises. Au détour d'un petit «gang », ruelle étroite et verdoyante dont les murs sont peints de fresques colorées, nous faisons la connaissance de Cécile qui s'est logée dans le même quartier que nous. Puis nous trouvons un circuit qui pour visiter les temples Borobudur et Prambanan dans la même journée. Notre découverte de l'Indonésie commence enfin!!